PROJET « TSO MIA WO DEKA »
TRAVAILLONS EN COLLABORATION
PROVERBE KABYE AU TOGO :
Dudoyo nebese nabeyu= Petit à petit, l’oiseau fait son nid
INTENTION
Promouvoir le développement durable dans le Canton de Dawlotu Tutu en accroissant la production « vivrier & bioénergie » à partir d’une forme hybride du Système Jatropha
ABREVIATION
Tomoka
Table des matières
Le groupe cible de Tomoka est présenté plus en détail ailleurs sur ce site web-voir « notre Communauté ». La zone rurale dont il est question est un milieu à population éparse, traditionnellement connue sous le nom de Canton de Dawlotu Tutu, situé à 150 km environ au nord de Lomé, entre les routes nationales N° 5 et 9. Il est un terrain plat situé en une altitude allant de 200 à 500 m et entouré de collines. Le Canton de Dawlotu Tutu couvre une zone d’environ 45 x 50 km, menacée par une déforestation rapide. Il est fort probable que le gouvernement fasse une carte détaillée de cette zone dans un futur proche.
Un recensement et autres données socio-économiques fiables ne sont pas disponibles, mais tout laisse à croire que la population, multi-ethnique, isolée et extrêmement pauvre serait de 17.000 à 21.000. Une estimation de 80% de la population vit en dessous d’un dollar par jour. La malnutrition, la mortalité infantile (enfants en dessous de 5 ans) et l’accouchement à risque des jeunes femmes sont monnaies courantes. On note un manque remarquable d’infrastructures telles que les routes, l’électricité, l’eau potable, l’assainissement, les soins de la santé primaire, l’éducation, la police. Les représentants du pouvoir central sont absents, ou existent en état rudimentaire dans le chef-lieu du canton, Tutu.
Le taux d’analphabètes est très élevé chez les adultes mais personne ne connaît le pourcentage exact. Près de 85% de la population vit d’agriculture à petite échelle avec un domaine exploité allant de 1 à 3 hectares. Il s’agit pour la plupart d’une agriculture de subsistance avec une surface cultivée n’excédant pas 1,5 hectares. Leur revenu annuel résultant de la vente de quelques sacs de maïs, haricot et autres n’excède pas 150.000 FCFA. La plupart des exploitants de plus de 1,5 hectares cultive aussi du coton sur de petites surfaces pour les grossistes dans la capitale du pays.
Plusieurs d’entre eux se sont endettés, car le coût des intrants (graines, engrais et pesticides) avancé par la société cotonnière dépasse de loin leurs gains.
Les représentants du gouvernement, en l’occurrence le Préfet d’Agou vivent en dehors du Canton. On leur fait appel pour des problèmes de justice et d’ordre. Les services de la municipalité y sont inexistants. La mairie la plus proche se trouve à Kpalimé à près de 30 km. Le voyage se fait à taxi-moto mais le coût est exorbitant, 2.300 à 3.100 FCFA, un équivalent de € 4,73 pour un trajet ; très loin des dépenses mensuelles d’un habitant du canton.
Ecole primaire d’Avégamé – entretenue et financée par les fermiers |
Energie rurale......ces trois branches de bois produisent de l’énergie pour cuir du gari d’à peine un demi sac de 100 kg......La foret est décimée en flèche! |
Ecole primaire d’Avégamé |
Malgré le niveau de pauvreté dont nous avons fait mention plus haut, le canton dispose d’un potentiel élevé de développement socio-économique. La communauté a une structure organisationnelle et de leadership bien définies et fonctionnelles dans 9 villages dont la coordination est assurée par un conseil des sages et le chef canton, Togbui Akuagbi III. Il est le représentant du pouvoir central dans le Canton. La responsabilité première du chef canton est la coordination et l’approbation de la politique des neufs chefs de village qui, à leur tour, disposent d’un Conseil et un Comité Villageois de Développement (CVD). Ce dernier est composé de volontaires locaux. La propriété foncière et autres sujets importants sont débattus au sein de ces structures de gestion locale.
Les dites formes de gouvernance traditionnelle fonctionnent bien et reçoivent l’assentiment de tous les groupes ethniques. La plupart des travaux communautaires et autres sont initiés par le Comité Villageois de Développement qui encourage plus particulièrement les femmes à se constituer en petits groupements et à entreprendre des activités génératrices de revenus telles que la tresse de natte et la production d’huile de palme. Un autre trait caractéristique de cette population est l’importance qu’elle accorde à la scolarisation de leurs enfants. Neuf écoles d’initiative locale sont créées et gérées par la population elle-même.
Près de 800 élèves y sont inscrits. Un nombre un peu plus élevé d’enfants vont dans les écoles publiques financées par l’Etat et l’Eglise catholique. Ces écoles assurent l’éducation d’environ 635 enfants. La plupart des écoles en plein air dans les milieux ruraux sont équipées de bancs fixés à même le sol. Les manuels scolaires et autres supports d’enseignement ne sont pas disponibles.
La main-d’œuvre, hommes et femmes âgés de 16 à 50 ans est estimée à 40%. Ce pourcentage s’accroit d’année en année parce que la population togolaise est très jeune, presque 43,3% sont en dessous de 15 ans.
Un autre aspect attrayant dans le Canton est la prise de conscience pour freiner la déforestation. Par ailleurs, les dirigeants locaux ont le pouvoir d’octroyer de grands domaines fertiles, des terrains non exploités pour la réalisation des projets tels que celui de Tomoka où la préservation et la réhabilitation de l’environnement vont de paire avec les activités génératrices de revenus sous forme de culture de production vivriers et de graines Jatropha (pour la bioénergie) doublées de la promotion de l’agro-industrie locale.
Une boutique dans la zone du Projet. |
La Reine (à gauche du trône) et sa compagne ont le dernier mot sur des questions d’importance – un aspect de la culture locale qui facilite les initiatives sur le plan de l’autonomisation des femmes |
Jour de marché à Kati, village voisine du Canton. Probablement que 50% de la population du Canton n’y sont jamais rendus. Le cout des voyages sur une distance de 10 à 40km est très élevé. |
En rapport avec l’engagement et la mission de GuKam « de créer la richesse dans les milieux ruraux les plus pauvres au Togo », la société s’est approchée des leaders du Canton de Dawlotu Tutu pour savoir s’ils veulent coopérer avec elle. Le projet Tomoka découle d’une série de réunions où il est apparu que le Canton et GuKam ont des visions apparemment différentes mais complémentaires et interdépendantes du point de vue des besoins et objectifs. La priorité des priorités de la Communauté est de donner un coup accélérateur au développement économique durable qui conduira à une vie rurale de qualité. Et GuKam a besoin de terrain approprié, de technique et une main-d’œuvre pour la réalisation de son Projet bioénergie & agro-industrie. Les besoins des deux parties sont complémentaires et interdépendants, mais ne seront satisfaits que si elles se mettent ensemble, d’où le nom du projet « Tso Mia Wo Deka » qui signifie littéralement ‘Travaillons en coopération’.
En octobre 2009, GuKam et la Communauté de Dawlotu Tutu ont procédé à la signature d’un Accord afin de coopérer pour la production alimentaire & bioénergie, et plus tard, la transformation agro-industrielle desdits produits. Les termes de cet accord reflètent cette vision et désir. Plus encore, ils ont développé ensemble les premières démarches pour la recherche de fonds pour lesdites activités.
Beaucoup de femmes assistent d’habitude aux sessions de démonstration comme celle ci animée par le directeur de GuKam Amégadzé – en perspective à leur participation future dans le Programme d’insertion |
Le Projet TOMOKA vise explicitement la consolidation du pouvoir économique des femmes sur le plan agricole et agroindustrielle – explication en anglais |
La réalisation de la forme hybride du Système Jatropha que GuKam a conçu et travaillé à fond, définit la motivation commune du Projet centré sur la culture de produits vivriers et de plantes Jatropha. Ces dernières fourniront la matière première à la bioénergie et en même temps, vont protéger l’environnement. Ceci permettra d’avoir plus de fermes, d’emplois et d’activités agro-industrielles dans le Canton. Il y aura des produits locaux pour la population et l’argent généré va contribuer au développement local. La population va consommer des produits locaux, made in Dawlotu Tutu, comme du biocarburant, du savon et des produits alimentaires – des produits avec une survaleur importante. Les nouveaux revenus accumulés vont générer d’autres activités commerciales et accélérer le développement économique du Canton.
Vu l’isolement du Canton, le manque de télécommunication, de moyen financier et de structure administrative, GuKam a accepté coopérer avec la Communauté en qualité de partenaire et de préfinancer les activités préparatoires et préliminaires du Projet. Ceci est reflété dans le format organisationnel de Tomoka. Ensemble, les deux parties prendront contact avec les autorités nationales et organisations impliquées dans la promotion du développement rural durable, du Système Jatropha, du Financement, et domaines connexes. Nous espérons que ce site web sera un medium pour atteindre ces instituions et susciter leurs intérêts pour ce Projet.
Le canton est situé dans la Région des Plateaux, non loin des zones urbaines où vivent la plupart des clients potentiels de Tomoka. Ceci est très important pour la vente du biocarburant, des aliments pour bébé et autres denrées. Un autre aspect stratégique de l’implantation de Tomoka dans le Canton de Dawlotu Tutu est la qualité du sol. Le sol est « légèrement dégradé » malgré le déboisement accéléré. De tel sol facilitera la culture de produits vivriers et Jatropha avec un bon rendement. Le siège agricole, agro-industriel et administratif du Projet sera au centre du Canton dans le petit village d’ Avégamé, relevant de la juridiction du chef de la zone de Kpékpéta. La zone choisie est l’un des rares milieux couverts par le réseau de téléphone portable. Cependant, il n’y a pas de réseau électrique et de cours d’eau. Mais le site peut être desservi par une piste rurale praticable presque en tout temps. Elle est connectée à des routes par lesquelles les produits seront convoyés dans les villages et hameaux du Canton. Il y a assez de main-d’œuvre jeune et les autorités locales sont en mesure de mobiliser la population pour le bien de tous. Pour un projet de développement basé sur l’agriculture comme le notre, la zone de Kpékpéta peut pourvoir au besoin en terre cultivable à hauteur de plus de 1000 hectares. A partir de là, le Projet peut s’étendre aux villages voisins où on peut espérer plus de 5 à 6000 hectares dans le futur.
Carte de dégradation
En mars 2010, GuKam a fait une Plantation Pilote sur 6 hectares à Avégamé, le petit village central dont nous avons fait mention plus haut. Cet investissement était d’une importance capitale. En prélude à la culture agricole et la réalisation du Programme agro-industriel de Tomoka, il s’avère nécessaire d’avoir une quantité suffisante de Semence Jatropha de qualité supérieure adaptée au sol et aux conditions climatiques locales. Il faut plusieurs saisons pour apprêter ces semences pour les 630 hectares de terrain pour la production de bioénergie de Tomoka. La Plantation Pilote va aussi développer, tester et délivrer les meilleurs « pratiques agronomiques » pour le Jatropha et ses cultures associées. Le milieu central de production connaîtra un essor quand la culture du Jatropha et des produits vivriers seront disséminés dans toute la localité.
En prélude à la Plantation Pilote, GuKam a produit une Banque de Semence et Boutures (BSB). Cette banque pour la propagation de Jatropha est composée de graines et de boutures de plantes de Jatropha qui ont germé à près de 80% (et les boutures obtenues à partir des tiges des mêmes plantes mères) sont utilisées pour démarrer les expérimentations et la production de Semence de Haute Qualité sur 5 hectares de terrain de la Plantation Pilote sur le site d’Avégamé. Les observations des résultats obtenus sont consignés dans des registres du bureau provisoire sur le « Site Central » du Projet : un hectare de la Plantation Pilote est réservé pour les pépinières, magasin, Siège du Projet et autres bâtiments dans le futur.
Un petit bureau à des fins multiples et des équipements de formation seront crées sur le même site central. Le plus tôt serait le mieux. Son personnel devra s’investir dans le Projet Tomoka, initier les politiques, préparer les documents financiers et réaliser tous les Programmes adoptés par le Conseil du projet. Des réunions et formations pour les paysans, des groupements de femmes et le Comité de pilotage du projet seront aussi organisées sur le site central. Pour la gestion du Projet, GuKam et les chefs du Canton ont créé un Comité Villageois de Développement du Projet, le CVD-P. Dans le phase préparatoire du projet, les travaux ont lieu à deux niveaux : les affaires administratives ont lieu dans le bureau de GuKam à Lomé, et les réunions de politique à adopter ont lieu près du futur site central du projet: dans le village de Kpékpéta où résident le chef local et son conseil. La salle de réunion du chef abrite ces importantes réunions bi-hebdomadaires. L’approbation des plans d’action et politique se fait en sessions avec le chef local et le chef canton.
Trois plans pour l’insertion des paysans dans le programme agricole ont été déjà discutés au sein du CVD-P. Les Scénarios de production & de mise en œuvre se trouvent à la base de toutes les productions agricoles et agro-industrielles Le Plan d’Insertion définit en détail comment et quand 100 nouveaux petits champs seraient créés. Mais l’adoption du Scénario Final en juin 2011 implique la création d’au moins 180 petites nouvelles fermes de 5 hectares chacun, essentiellement pour l’installation de travailleurs immigrés sans terres, venus du nord du pays. Et le document sur le Programme Planter des Haies de Jatropha précise comment et quand 300 à 500 de ceux qui pratiquent l’agriculture de subsistance seront enrôlés dans le Programme de Jatropha.
Nous avons aussi commencé à préparer la fabrication de savon avec le processeur d’un petit Laboratoire de Savon (Savolab) qui va produire et tester les recettes pour la fabrication du savon aussi bien pour les milieux ruraux qu’urbains. La production pour ces marchés intérieurs sera faite par des groupements de femmes du Canton. La production de savon de luxe pour l’exportation sera faite dans un Atelier géré par GuKam. Deux documents préliminaires donnent une description du fonctionnement de ce Savolab et des détails pour faire l’étude du marché local et international.
L’huile de Jatropha extraite de façon traditionnelle –usage abondant de bois – Tomoka va le changer ... .. |
Pilote d’Avégamé, où sont développées des semences Jatropha de haute qualité et les meilleures techniques |
La Plantation Pilote est située prés du hameau d’Avégamé (Zone Kpékpéta) – au centre du Canton de Dawlotu Tutu. |
Le Canton est bien localisé: pas éloigné de marchés importants |
Le Bureau temporaire du projet est à l’image du personnel futur. Il a pour rôle de soutenir le Comité de gestion (CVD-P) dans ses multitudes tâches à ce stade préparatoire. Cette équipe qui travaille au quotidien est composée d’un secrétaire, d’un comptable, et d’un responsable chargé de l’agriculture. Ces employés travaillent à mi-temps pour le compte du Projet Tomoka. La direction est assurée par l’un des directeurs de GuKam, M. Gu-Konu qui travaille à mi-temps depuis septembre 2009. L’autre directeur est M. Amégadzé qui consacre 25% de son temps au projet. Les deux directeurs de GuKam sont aussi membres du Comité de gestion de Tomoka, CVD-P. L’équipe temporaire du projet Tomoka a fait une riche documentation sur la culture et la transformation du Jatropha. Elle a commencé la fabrication du savon à titre expérimental, a créé une Banque d’Images (de photos) pour la promotion du Projet, et pour la sensibilisation du Groupe Cible. La contribution la plus importante du Bureau Temporaire est l’élaboration de politiques et la production des documents de travail. Ces documents font l’objet de discussions au sein du Comité de pilotage CVD-P et l’accent est mis sur des sujets de grande importance tels que l’extension graduelle de la surface à cultiver, l’insertion des nouveaux paysans dans le Programme de production, les résultats attendus et la fabrication d’une variété de savons qui seront produits par les femmes du canton et GuKam.
En rapport avec les valeurs fondamentales de la société GuKam, elle se chargera du financement, à ses risques, de la phase préparatoire du Projet jusqu’à hauteur de F CFA 20 millions (correspondant à plus de E 30,000) de francs CFA y compris 5 millions de francs CFA comme sa participation personnelle dans le Projet Tomoka. Le premier partenaire étranger de Tomoka, la Fondation néerlandaise ‘Stichting Tomoka Support’ s’est jointe au processus de démarrage en janvier 2011, et a contribué pratiquement pour F CFA 4 millions, et de l’expertise gratuite. Le Comité de pilotage (CVD-P) reconnaît que ce montant est exorbitant pour une petite société comme GuKam. C’est pourquoi, elle entend explorer les voies et moyens pour que ce fond de base soit remboursé une fois que le Projet prendra son essor avec des financements extérieurs.
STRATÉGIE : |
PARTENAIRES : |
STYLE: |
Tomoka est en processus d’enregistrement en tant qu’organisation non gouvernementale à but non lucratif (ONG). Conformément aux exigences nationales pour le développement rural, un Comité Villageois de Développement a été mis sur pied. Ce comité de pilotage du projet est connu sous le nom de Comité Villageois de Développement du Projet, le CVD-P et deviendra le Conseil d’Administration de la nouvelle ONG. Le Canton et GuKam sont les deux parties qui travaillent en partenariat. Il y a en tout 11 membres : 5 sièges sont destinés aux représentants du milieu où le projet est mis en exécution, 4 sièges pour le Canton et 2 pour GuKam. Cette dernière est aussi représentée au sein du Comité Exécutif du CVD-P où elle occupe un de ses 4 sièges. La prise de décision au sein du Comité Exécutif se fait par consensus et dans le CVD-P par vote majoritaire. Les membres du Conseil d’Administration reçoivent actuellement des formations appropriées, en vue d’améliorer leurs aptitudes dans les domaines d’élaboration de politique et de management.
Les intérêts de Kpékpéta, la zone qui abrite le projet sera prioritaire dans la définition des politiques. C’est pourquoi beaucoup de sièges lui sont accordés. Toute politique majeure et plans d’exécution du projet doivent recevoir l’assentiment des chefs locaux, car, ils sont les gardiens des us et coutumes du milieu et ‘dépositaires des espaces de la communauté’, donc les gérants et copropriétaires de ces espaces. Dans le cas de Tomoka, Togbui Dzéto, le chef de Kpékpéta et le chef supérieur du Canton, Togbui Akuagbi III vont officiellement autoriser les politiques, plans d’actions et contrats. En cas de conflit ou de non respect des termes d’un contrat par une partie, nécessitant une sanction, ils exerceront leurs pouvoirs coutumiers légaux.
L’organigramme présenté ci-dessus montre que le Bureau du Projet est responsable des activités préparatoires et l’exécution des plans de développement adoptés par le CVD-P et le Conseil des Chefs. Pendant la phase préparatoire du projet (2009-2012), le travail est fait par une très petite Equipe: un secrétaire comptable, un animateur (assistant social) et un agronome sous la gestion d’un manager de GuKam. Nous espérons qu’ils feront l’essentiel pour les besoins du moment. A une autre phase, nous verrons le personnel nécessaire pour assurer la réalisation des quatre domaines d’intervention (les quatre Programmes) du Projet.
Les ressources financières et expertises extérieures pour ce Projet de développement rural durable ne sont pas encore connues. C’est pourquoi, nous en parlons de manière vague. Plus tard, probablement en 2011, nous saurons exactement les partenaires au développement dans notre Canton. Les campagnes de promotions et les appels de fonds commenceront au début du dernier trimestre de l’année 2010. Ils nous donneront une idée plus ou moins claire pendant les mois suivants.
Les quatre Programmes d’intervention / d’action présentés dans l’organigramme ci-dessus constituent une série d’interventions intégrées pour la réalisation des objectifs généraux du Projet. Tout programme d’intervention est subdivisé en de petits projets saisissables, avec des objectifs concrets, bien identifiables et qui doivent être réalisés dans une période bien définie. Cette manière claire de travailler est appropriée pour les groupes cibles de Tomoka. Et cette méthode de travail répond au « fonction moteur de développement » du Système hybride Jatropha que le Projet Tomoka a adopté comme sa méthodologie de développement. Ce Système de principes, pratiques et procédures est expliqué plus en détail sur ce site web dans la section qui parle de la contribution du Système Jatropha au développement rural durable. Pour plus de détail sur les quatre Programmes d’actions, voir la section ci-dessous. Ici, nous voulons juste montrer que ces quatre programmes sont « les quatre roues du train de développement » par lesquels la population va s’organiser et recevoir les formations appropriées, produire de la nourriture et de la bioénergie, améliorer son environnement et jouir d’un meilleur niveau de vie et de bien-être.
Les deux chefs impliqués dans le Projet Tomoka : |
Directeur de GuKam Kodzo Gu-Konu (debout) s’adressant au Chef Canton durant l’inauguration officielle du Comité de pilotage (CVD-P) |
Les stratégies nationales de développement du Togo sont inspirées des efforts mondiaux sous la houlette du programme des Nations Unies connus sous le terme des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Ainsi donc, le projet Tomoka entend contribuer aux efforts du gouvernement dans plusieurs domaines. Une des manières de le faire est de mettre un accent particulier sur la réduction de la pauvreté extrême et la faim (OMD1) tout comme le gouvernement Togolais le fait. Dans un pays comme le nôtre où la majorité de la population vit en milieu rural, les nouvelles activités seront centrées sur la production d’aliments et la bioénergie par les communautés paysannes. Dans le même ordre d’idée, Tomoka entend aussi contribuer à la protection et à la réhabilitation de l’environnement au Togo. Cet environnement qui est la demeure de beaucoup de Togolais et aussi la source de leur richesse. La dramatique déforestation dans le Canton de Dawlotu Tutu où le Projet Tomoka est en cours de réalisation est effrayante. En l’espace de 15 ans, la grande forêt est complètement dévastée. Les grands arbres ont servi de bois de chauffe ou de production de charbon. Les paysans n’ont pas de moyen ou de connaissance pour empêcher l’érosion et la dégradation du sol. Il est impérieux d’explorer les voies et moyens pour arrêter cette situation alarmante qui freine l’élan du développement du Togo et compromet les efforts pour la sécurité alimentaire.
Mais, la vision de Tomoka dans les quatre Programmes va au-delà de la production alimentaire, la bioénergie et l’assurance d’un environnement durable. Les quatre Programmes d’intervention sont conçus de manière que trois Objectifs du Millénaire pour le Développement soient pris en compte simultanément, en l’occurrence les OMD 1, 3 et 7. Ils visent respectivement l’éradication de l’extrême pauvreté et la faim (OMD1), la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (OMD3) et l’assurance d’un environnement durable (OMD7).
PAYSAGE DÉBOISÉ: |
LE BOIS DE CHAUFFE |
CHARBON DE BOIS : |
Par ailleurs, le Projet Tomoka présente plusieurs avantages macro-économiques : Le coût élevé de l’importation des produits pétrochimiques sera réduit. Le gouvernement va tirer profit à travers les taxes sur les nouvelles activités économiques dans le Canton. La sécurité alimentaire est mieux garantie et réduit les importations. La réhabilitation de l’environnement crée une base solide pour la croissance de l’économie dans les zones rurales du pays. Et le gouvernement va tirer profit directement ou indirectement, quand des Organisations de Développement comme Tomoka, et des entreprises privées comme GuKam seront capables de vendre des Droits d’Émission CO2 sur le marché international dans la mesure où la forme hybride du Système Jatropha du Projet contribue beaucoup à la propreté de l’environnement et à la réduction de CO2 dans l’atmosphère. Tous ces avantages et revenus supplémentaires permettront au gouvernement Togolais de faire mieux face à ses priorités de développement.
L’intention explicite de Tomoka de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes dans le canton, mérite un peu plus d’attention. Les initiateurs de Projet (GuKam) sont convaincus que l’égalité des sexes est une variable importante dans le développement économique. Sans elle, on ne pourra vaincre ni la pauvreté, ni la faim, ni la maladie. Et on ne pourra pas assurer un environnement durable parce que, entre autre, les femmes sont les plus importants consommateurs de bois comme source d’énergie. Qui plus est, les femmes jouent un rôle central dans beaucoup d’autres objectifs de développement. C’est pourquoi Tomoka fera siens, plusieurs « Practice Pointers » (conseils basés sur des expériences ailleurs) dissimulés par les Nations Unies dans ses quatre Programmes d’intervention quand le projet sera suffisamment pourvu en personnel.
GuKam, dans son rôle d’initiateur du Projet et membre de son Conseil CVD-P, veillera à ce que ce Comité de pilotage du projet tienne compte de l’autonomisation des femmes dans tous ses Programmes. A ce stade du projet, trois exemples illustreront ceci. Le Comité de pilotage veillera à ce que les nouveaux paysans à qui les terrains seront octroyés soient des hommes, des femmes et même des groupements de femmes si elles le désirent. Les groupements de femmes existant qui travaillent sur le terrain d’autrui, par exemple, deviendront des entrepreneurs elles-mêmes. En outre, tout contrat de terrain entre le CVD-P et les familles paysannes ne sera pas signé seulement par les hommes comme la tradition patriarcale le veut dans le Canton. Toutes les épouses vont cosigner aussi. Plus encore, le taux des femmes qui occuperont des positions dans le Conseil (CVD-P) et dans l’Équipe dirigeante du projet va croitre considérablement. Et les hommes travailleront en équipe avec elles dans de nouvelles activités comme la vente de l’huile de Jatropha pour cuisson, lumière et carburant pour les moteurs à diesel comme camions, générateurs, etcetera.
Production de l’huile de palme à Tutu, au chef lieu du Canton. L’énergie rurale pour produire 1 litre d’huile correspond à plus de 3 fois, la quantité de bois sur la photo...!! |
L’association de Nourriture & Bioénergie va améliorer l’économie rurale: Mais et Jatropha sur le champ expérimental numéro 3 à Avégamé |
Moulin pour mais et mil, géré par une femme à Tutu: un exemple de l’autonomisation des femmes par renforcement du pouvoir économique de quelques femmes et réduction des charges des autres femmes |
A la recherche des meilleurs techniques agronomiques : expérimentation sur un des champs de la Plantation Pilote à Avégamé |
Les Objectifs Généraux du Projet sont inhérents au fait que Tomoka vise le développement rural durable par l’introduction d’une ‘Forme Hybride du Système Jatropha’ au sein des priorités de développement national’. Notre approche est hybride parce qu’elle se focalise sur la production d’Aliment & Bioénergie. Et Tomoka entend travailler dans la vision et le contexte programmatique de la Stratégie Nationale de Développement du Togo. C’est pourquoi nous misons et travaillons plutôt sur le Potentiel Rural de la population du Canton. En plus, les interventions de Tomoka sont efficacement intégrées. Elles ont été planifiées de telle sorte qu’elles se soutiennent mutuellement. Ceci est expliqué plus en détail dans le paragraphe qui suit, et dans les documents titrés ‘Vue d’ensemble & Liste de projets’ qui introduisent chaque des cinq Programmes d’Action dans la rubrique Téléchargements.
Nos objectifs généraux sont destinés à :
BSB : BANQUE DE SEMENCE DE JATROPHA (Système) La collecte de graines provenant de 10 plantes- mères à haut rendement, localisées dans la zone de Kpélé Govié – graines non encore triées en fonction de leur grosseur et qualité |
BSB : BANQUE DE SEMENCE DE JATROPHA (Système) – des graines récoltées de 10 plantes-mères à haut rendement, provenant de 4 zones, sont disposées de telle façon qu’on pourra retrouver l’origine de chaque future plante sur la Plantation Pilote.
|
BSB : BANQUE DE SEMENCE DE JATROPHA (Système) – La récolte provenant de la plante-mère K3 (gauche) et les graines à haut rendement sélectionnées pour les tests de germination, et ensuite pour leur propagation sur la Plantation Pilote |
Les quatre Programmes d’action qui ont été présentés dans l’organigramme de Tomoka constituent une série d’interventions intégrées visant la réalisation des objectifs généraux du Projet. Chaque Programme d’intervention prend en compte un aspect particulier. Et chacun d’eux est subdivisé en de petits projets clairs et concrets avec des cibles et objectifs précis et réalisables en une période bien définie.
En d’autres termes, chaque Programmes est un ensemble de projets inter liées, et les quatre Programmes sont aussi intimement liés de diverses manières.
Au cours de la période 2009-2012 (la phase préparatoire et le démarrage du Projet), beaucoup d’efforts seront consentis dans la planification et le lancement modeste des projets clé. Quant les financements extérieurs seront disponibles, ces projets seront mis à exécution dans leur intégralité.
Les quatre Programmes d’intervention de Tomoka sont axés sur :
Le Projet Tomoka veut devenir superflu à long terme. C’est pourquoi beaucoup de Projets contiennent un objectif qui assure le transfert de technologie et de compétence à la population et ces projets doivent être économiquement durables. En plus, ils doivent contribuer au financement des structures et services communales. Les loyers à payer pour les nouvelles fermes, par exemples, vont augmenter les recettes de la Caisse Communautaire du Canton et permettre ainsi l’entretien de ses infrastructures.
Préparation SAVOLAB |
Préparation SAVOLAB |
Préparation SAVOLAB |
Préparation SAVOLAB |
Un aspect très crucial du Système hybride Jatropha est le fait que le Programme Agricole fournira la matière première pour la production alimentaire, bioénergie et la production de savons et briquettes. L’association de l’agriculture locale et l’agro-industrie locale va accélérer les nouvelles initiatives économiques et sociales dans le Canton.
Comme il est dit plus haut, l’agriculture est le soubassement de ce système. C’est pourquoi le Projet met un accent sur la production agricole. Le Scénario choisi prévoit que 60% des terrains à exploiter seront consacrés à la production des graines de Jatropha, lesquelles seront la matière première du moulin à huile, et 40% pour la culture du maïs, du haricot, de l’arachide, etc. pour les petites usines qui les transformeront en aliments pour bébé et autres produits alimentaires.
Les objectifs et cibles des productions agricoles dépendent de la disponibilité des capitaux de démarrage pour la mise en valeur des terres chaque année et les récoltes attendues par hectare de terrain. Plusieurs scénarios sont développés.
Pour le moment, le scénario 4 sera utilisé pour déterminer quand et combien de paysans seront enrôlés dans le Programme. Le projet dénommé « insertion » veillera à l’extension graduelle et une série de projets mentionnés dans le Programme social seront réalisés simultanément. Les nouveaux paysans, par exemple auront un contrat dans lequel les femmes auront un rôle précis à jouer. Le Plan d’Insertion engendrera deux innovations sociales dans les nouvelles fermes : de l’eau potable limpide et l’assainissement (latrines). Enfin les nouvelles familles agricoles seront enrôlées dans le Programme de la protection et réhabilitation de l’environnement. La mise en terre des plantes et arbres utiles tout au tour de la ferme est un exemple. L’entretien de ces arbres est assuré, car en définitif, ils contribueront à accroître les revenus de la famille et aussi les termes du contrat d’insertion en assurent la garantie.
D’autres aspects qui montrent que les projets et leurs objectifs sont interdépendants seront illustrés avec le projet dénommé « Plantation Pilote ». GuKam, l’initiateur du Projet Tomoka a fait une Plantation Pilote de 6 hectares en Mars 2010 avec l’intention de produire des semences (des graines de Jatropha) de haute qualité, et d’acquérir les meilleurs pratiques agronomiques. En d’autres termes, la Plantation Pilote disposera de graines et maitrisera les techniques à temps : au moment où le Projet Tomoka sera en mesure de lancer et financer toutes ses opérations à partir de 2012. La prévision en quantité de semence est très importante dans la mesure où elle nous permet de prévoir à temps, la production agricole, la capacité de stockage, les facilités de transport, et la capacité agro-industrielle qu’il faut pour absorber les récoltes locales.
La (semis directe) pépinière sur la plantation pilote à Avégamé sert aussi des buts de démonstration et de formation |
Préparer les plans des différents champs expérimentaux sur la Plantation Pilote d’Avégamé |
Le Bureau temporaire de Champ sur la Plantation Pilote entend aussi projeter <l'ordre et la propreté> |
Des objectifs spécifiques et cibles pour la réalisation de chacun des quatre Programmes sont présentés ailleurs, dans la section Téléchargements de ce site. Mais ils restent encore assez vagues parce que les résultats de la Plantation Pilote ne sont pas encore disponibles. Et nos orientations agricoles et agroindustrielles dépendront d’une part, de la combinaison des denrées de base - mais, haricot, soja etc. - que nos agriculteurs préféreraient produire et/ou vendre, et d’autre part, des nouveaux produits - savon, briquette, biocarburant, légumes etc. - que nos groupes de femmes voudraient vendre.
Mais Tomoka peut illustrer comment formuler les cibles dans chaque Programme d’intervention en prenant le Programme Agriculture comme exemple.
Les cibles essentielles sur le plan de la production agricole sont surtout : Le Projet va :
Les cibles essentielles sur le plan de l’emploi dans le programme Agriculture :
Tomoka va:
LA PROMESSE DE TOMOKA : |
LA PROMESSE DE TOMOKA : |
LA PROMESSE DE TOMOKA : |